Besançon Info

Lundi, je m’interrogeais sur les guirlandes de Noël qui paraient encore la fontaine de la place de la Révolution à Besançon. Eh bien, comme je le supposais, elles n’avaient été laissées que pour attendre la manifestation organisée le week-end passé sur cette place. Dès le début de semaine, la fontaine a été déshabillée de ses habits de lumières. La revoilà bien nue. Mais l’eau, elle, est revenue.

Apprendre à jardiner bio, observer l’envol des chauves-souris, explorer un vignoble jurassien, mener des réflexions sur les méthodes d’agriculture, partir à la rencontre d’étranges petites bêtes du sol, s’inviter chez un blaireau, découvrir les paysages géologiques francs-comtois, construire des châteaux de sable pour les insectes... Les visites, conférences ou animations pour petits et grands proposées en 2009 par la Maison de l’environnement de Franche-Comté dans le cadre de ses “Rendez-vous nature” sont des plus variées, bien qu’elles tournent toutes autour du thème de la terre.
A découvrir dans le nouveau calendrier de ces rendez-vous téléchargeable sur le site : www.maison-environnement-franchecomte.fr.

Trop tard si vous ne l’avez pas vu. Le Victor Hugo peint sur le panneau métallique condamnant les anciens urinoirs de la rue Jean-Jacques Rousseau, face à la librairie Camponovo (lire la note du 7 janvier dernier) a disparu. Il a été recouvert par un autre portrait. Celui d’un clown. Pour ma part, je préférais notre écrivain barbu.

Tahina, petite Bisontine qui a vu le jour le 27 décembre dernier n’est pas un bébé comme les autres. Née au jardin zoologique du Muséum de Besançon, à la Citadelle, il s’agit d’une propithèque couronné, espèce de lémurien endémique de Madagascar particulièrement menacée. Elle est la fille d’Ulrick, âgé de 12 ans, et de Vick, âgée de 14 ans. La famille comptait déjà deux fils Douany et Bafana. Si chaque année Vick met bas, malheureusement jusqu’à présent, un petit sur deux de cette espèce très fragile meurt avant l’âge de 2 jours. D’ailleurs Tahina qui ne pesait que 100 grammes à la naissance a eu des débuts inquiétants. Au bout de 2 jours, les équipes du Muséum ont en effet constaté un affaiblissement préoccupant du petit et une absence de montée de lait chez la mère. Il a donc été décidé de mettre en place un protocole de nourrissage à la main, décision extrêmement rare au Muséum de Besançon car pouvant entraîner des désordres comportementaux, mais indispensable dans le cas présent, Tahina représentant un grand espoir pour la pérennité de la population captive où la plus jeune des femelles est aujourd’hui déjà âgée de 9 ans. Les équipes du Muséum se relayent donc nuit et jour pour lui donner ses dix biberons quotidiens (toutes les 2 heures en journée et toutes les 3 heures la nuit). Accrochée à une peluche, sa mère de substitution, bien au chaud dans une couveuse pour nourrisson, elle accroît ainsi son poids de plus de 2% par jour, tout en étant rendue tous les jours à sa mère à raison de deux périodes de deux heures. Une manière de ne pas perturber son futur comportement de propithèque.
Mais attention, il faudra attendre le printemps pour découvrir Tahina. La petite femelle ne sera en effet pas visible du public avant son sevrage qui interviendra en avril-mai.

Qui-Que-Quoi : les propithèques couronnés (« Propithecus coronatus ») sont très rares en captivité. Uniquement six zoos dans le monde, dont celui du Muséum de Besançon, détiennent cette espèce. Cette population en captivité comptait fin 2008 dix-sept individus dont seulement quatre femelles (l’une trop âgée pour se reproduire). C’est pourquoi la naissance de Tahina est réellement exceptionnelle. Au point qu’une équipe de production britannique réalisant des documentaires sur le monde animal pour les télés du monde entier vient aujourd’hui même à Besançon pour la filmer dans le cadre de l’émission “zoo nursery” dédiée aux bébés animaux et diffusée notamment sur France 5. Une belle manière de mettre en lumière le travail au quotidien de l’équipe de Muséum de Besançon pour la sauvegarde des espèces menacées.

Curieusement, alors que toutes les décorations de Noël ont disparu depuis quelque temps déjà dans les rues de Besançon, les arches de lumières et autres guirlandes qui ornent la fontaine de la place de Révolution font de la résistance. Peut-être n’ont-elles été maintenues que jusqu’à la manifestation “Rêve blanc” organisée sur cette place durant le week-end qui vient de s’écouler. Vont-elles être retirées durant cette semaine ou rester encore? A suivre...

Et c’est de cinéma dont il est question. De lundi à mercredi, six films phares sont à l’affiche du Petit Kursaal à Besançon, à raison de deux par jour. L’occasion de revoir par exemple “Cria Cuervos” de Carlos Saura ou “Matador” d’Almodovar.

Qui-Que-Quoi : “Les 3 J du ciné espagnol”, Petit Kursaal, place du Théâtre à Besançon, du 19 au 21 janvier 2009 à 14h et 20h. Les billets sont en vente sur place 40 minutes avant la séance.
Renseignements et réservations au 06.74.88.03.02 ou 06.10.60.41.89

Le 7 janvier, je vous ai montré ce remarquable portrait qui se découvre depuis le 31 décembre dans la rue Jean-Jacques Rousseau à Besançon (lire la note en question). Eh bien, j’ai découvert une seconde peinture, très certainement du même auteur, rue Courbet, à côté du restaurant “La table des halles”. Pas plus signée que la première, celle-ci figure des personnages du XIXe siècle qui ne sont pas sans rappeler ceux que peignait Toulouse Lautrec.

J’ai complètement oublié hier de vous parler de Pierre-Joseph Proudhon. Or ce 15 janvier 2009, cela faisait très exactement 200 ans que le célèbre théoricien du socialisme voyait le jour à Besançon dans la maison du 23 rue du Petit-Battant, non loin de la tour de la Pelotte. Il semble en effet que ce lieu de naissance ait été confirmé, après que la plaque qui lui rend hommage sur ce bâtiment fut posée.

En savoir plus sur Pierre-Joseph Proudhon : un clic sur wikipedia.