24.10.2005
Place de la Révolution, ça avance ! ... suite...
Ça y est, les échafaudages qui encerclaient la fontaine de la place de la Révolution à Besançon, tout juste remontée, ont été retirés. Les détails de la riche ornementation de son vase monumental, qu’on entr'apercevait à travers les planches, apparaissent au grand jour révélant feuilles de lotus, têtes et pattes de lion, feuillages, etc. Les Bisontins s’arrêtent, la regardent, s’étonnent même de sa taille.
Curieusement, avant les travaux, personne n’y jetait un oeil. Sauf bien sûr quand son eau gelait, créant de féeriques décors de glace. Il faut dire qu’elle était masquée par l’ancien marché aux fruits et légumes. De plus, elle était bien sale et là où elle se trouvait, en contrebas de la place, elle paraissait beaucoup plus petite.
© Photos BesançonInfo
Qui-Que-Quoi : Cette fontaine du milieu du XIXe siècle est l’oeuvre du bisontin Alphonse Delacroix, qui officiait comme architecte de la Ville de Besançon. Elle fut inaugurée le 2 décembre 1854 sur cette place appelée à l’époque place Labourey où d’autres fontaines l’avaient précédée. Dans “Mon Vieux Besançon”, Gaston Coindre nous apprend qu’en mai 1853 la pierre nécessaire à sa vasque, amenée par bateau, avait été débarquée à la gare d’eau de Chamars, puis “traînée par huit chevaux et quinze paires de boeufs” jusqu’à la place. Apparemment Coindre n’appréciait guère cette fontaine. Aussi ne manque-t-il pas de rapporter, avec délectation, que “ses jets supérieurs, fouettés par le moindre vent cinglaient, inondaient marchandes et clientes furieuses”. Tout comme il raconte que la masse en pierre gélive de 30000 kg juchée à 10 mètres au dessus du sol s’écroula le 10 avril 1860 entre 4 et 5 heures du matin sur la place, heureusement vide. “Le col du vase se rajusta au goût d’un tailleur de pierres ; et la fontaine, qui jusqu’alors figurait le compotier d’une table d’hôtes de géants, fut baptisée le chandelier”, ajoute-t-il. Un surnom oublié depuis longtemps !
00:10 Publié dans Avez-vous su ?, C'est nouveau, Nez en l'air | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Besançon
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