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29.04.2007

Jouffroy d’Abbans... suite

L’actualité primant, il vous a fallu attendre quelques jours pour avoir la suite de l’histoire concernant les statues de Jouffroy d’Abbans à Besançon (lire la note du 23 avril 2007). La voici enfin.
En fait, je voulais juste vous préciser qu’à l’origine, en 1884, ce n’est pas seulement une statue mais un véritable monument qui fut érigé à sa gloire au centre de la place Jouffroy, à l’issue d’une souscription publique nationale. L’inventeur de la navigation à vapeur y était représenté un compas à la main aux côtés de la maquette de son bateau. Cette effigie se dressait sur un haut piédestal dont trois faces s’ornaient de bas-reliefs de bronze retraçant les étapes de sa découverte de la navigation à vapeur. Ce piédestal reposait sur une fontaine composée de deux vasques. Le sculpteur franc-comtois Charles Gauthier était l’auteur de la statue et des bas-reliefs, l’architecte Saint-Ginest celui de la fontaine.
Le 17 août 1884, ce monument fut inauguré en grandes pompes en présence du ministre des Travaux Publics, du sous-secrétaire d’Etat à la Marine et de Ferdinand de Lesseps. Mais, fin 1941 au cours de l’Occupation, il fut au nombre de ceux que les Allemands firent fondre afin d’en récupérer le métal.
medium_jouffroy2.jpgFace aux protestations des Bisontins, le Secrétariat Général des Beaux-Arts de l’époque décida alors de le remplacer par une oeuvre de pierre. Sans doute pour une question de coût, seule la statue de Jouffroy d’Abbans fut refaite par le sculpteur Jégou, qui modifia la position de ses bras et substitua une roue à eau à la maquette du bateau. C’est cette statue qui est aujourd’hui au jardin des Sens. Elle y fut installée en 1951, lorsque la Ville décida de créer un carrefour de circulation sur la place Jouffroy. Curieusement, Jouffroy fut placé... le dos à la rivière! Et il lui fallut attendre 35 ans, pour être retourné. Ce n’est en effet qu’en 1986, à l’occasion de la modification de la promenade de l’Helvétie en jardin des Sens, qu’il put à nouveau regarder couler le Doubs, rivière qui avait connu ses premières expériences de navigation à vapeur.

Qui-Que-Quoi: les cartes postales anciennes nous montrent à quoi ressemblait ce monument disparu, telle celle mise en ligne sur le site www.racinescomtoises.net et que vous pouvez découvrir en cliquant ici.


©Besançon Info

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