Besançon Info

Hier, 21 septembre, l’heure de l’automne a sonné. Pourtant, au clos Barbisier à Besançon, tout portait à croire que l’été n’avait pas dit son dernier mot. La preuve, parents et enfants se prélassaient dans l’herbe sous le bleu intense du ciel, profitant de la douce chaleur des rayons du soleil. Et, quelques roses remontantes pointaient encore le bout de leur nez.

QUI-QUE-QUOI :
Le Clos Barbisier est un jardin public de roses anciennes installé au pied du fort Griffon dans le quartier Battant à Besançon. On y accède, soit depuis le parking de la place Griffon, soit depuis la rue Battant en s’engageant dans la cour de l’hôtel de Champagney (au n°37) et en empruntant des escaliers.

Lady et Dacca sont heureux de vous annoncer la naissance de leurs quadruplés. Radja, Bala, Jaïpur et leur soeur Shiva ont vu le jour le 16 juillet à la Citadelle de Besançon. Depuis quelques jours, ces bébés lionceaux commencent à goûter à la viande, mais ils continueront d’être allaités par leur mère jusqu’à l’âge de six mois. Pour l’instant, ils n’en ont que deux et pèsent déjà environ 8 kg (contre 1,4 kg à la naissance). Encore fragiles, ces nourrissons étaient jusqu’alors isolés avec leur maman dans la fauverie. Désormais, ils peuvent s’ébattre à l’extérieur et approcher leur père. “Celui-ci les accepte bien malgré quelques gestes de mauvaise humeur. Il comprend que pour lui cela ne va pas être la fête tous les jours pendant deux ans, qu’il va se faire sauter dessus par quatre petits garnements”, signale Jean-Yves Robert, conservateur du Muséum d’histoire naturelle de Besançon en charge des espèces vivantes. Il faut dire que ces bambins n’arrêtent pas beaucoup. Ils gambadent, se chamaillent, escaladent les troncs d’arbres, mâchouillent les branches, tentent d’asticoter leur père. Un vrai régal pour les visiteurs qui disposent de grandes vitres d’observation et de deux télés permettant de voir l’intérieur de la fauverie lorsque la petite famille y rentre.

QUI-QUE-QUOI :
Il s’agit de naissances réellement exceptionnelles puisque c’est la troisième portée en France (dont 2 à la Citadelle de Besançon) de lions d’Asie, espèce protégée très menacée de disparition contrairement à leurs cousins d’Afrique. Il ne reste en effet qu’à peine 350 lions d’Asie dans la nature, très exactement dans la forêt de Gir en Inde, et moins de 100 individus en Europe dans des zoos dans le cadre d’un programme de sauvegarde en captivité (EEP). En outre, le fait qu’une lionne élève quatre jeunes est extrêmement rare.
Pour en savoir plus sur le muséum ou les horaires de visites de la Citadelle : www.citadelle.com.

Des fac-similés de lettres sur l’un des murs, de grandes photos d’oeuvres de Le Corbusier sur l’autre, et de plus petites reproduisant des maisons et bâtiments conçus dans la région par ses élèves, juxtaposées en de longs rubans sur des tables lumineuses. C’est en trois parties distinctes que s’organise l’exposition “Les collaborateurs de Le Corbusier en Franche-Comté”, installée actuellement dans le hall lumineux et épuré des nouveaux locaux du Conseil Général du Doubs, rue de la Préfecture à Besançon. On y apprend par exemple que l’architecte de la Chapelle de Ronchamp avait été sollicité en 1924 par les usines Peugeot en vue de la construction d’habitations à Audincourt ou en 1957 pour le centre universitaire technologique de Belfort. Au fil de la découverte des constructions de ses disciples directs ou indirects, dévoilées là, apparaissent plusieurs réalisations bisontines : le réaménagement intérieur du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie par Louis Miquel, la MJC de Palente et la maison Smolsky édifiées par André Wogenscky, ainsi qu’un immeuble de la rue Léo Lagrange conçu par François Barrès.

Que-Quoi-Comment : Inaugurés le 12 septembre dernier, ces nouveaux locaux du Conseil Général du Doubs abritent les services de la direction du cadre de vie et de l’agence foncière. Sous la conduite du cabinet d’architectes Amiot-Lombard, cet ensemble immobilier a été entièrement réhabilité et réaménagé moyennant un budget de 4 millions d’euros. Belle initiative que celle d’ouvrir le mur du fond par une grande baie vitrée qui permet d’admirer le flanc de l’église Notre-Dame.
L’exposition est visible gratuitement, jusqu’au 30 octobre, aux jours et heures ouvrables, au 15, rue de la Préfecture à Besançon.

Depuis 8 jours, Patrick Arbey règne sur la Citadelle de Besançon. Se définissant comme un “manager touristique et culturel”, ce quinquagénaire d’expérience (on lui doit le redressement financier de la SEM du Palais des Papes à Avignon ou la structuration d’Escal’Atlantic à Saint-Nazaire) n’a pas tardé à plancher sur les dossiers de la Citadelle. En seulement une semaine, ce nouveau directeur a déjà élaboré un véritable plan d’attaque pour l’avenir du site axé sur quatre objectifs :
1) diversifier les publics en accordant une attention toute particulière à la clientèle des groupes d’adultes et à celle, plus locale, des abonnés qui se verraient proposer conférences, expositions, etc. ;
2) rendre le site plus attrayant, plus divertissant par la mise en place d’une politique d’animation et d’événements ambitieux en fonction des saisons, mais toujours en résonance avec l’esprit des lieux ;
3) créer un grand événement estival de rayonnement national, voire européen ;
4) développer les partenariats.
Alors qu’elle est la figure de proue du “réseau des sites majeurs de Vauban” constitué dans le but de briguer un classement au patrimoine de l’Unesco, la Citadelle de Besançon avait bien besoin d’un général en chef animé de telles ambitions pour se redynamiser et valoriser au mieux ses multiples atouts touristiques.

Que-Quoi-Comment : pour tout savoir sur la Citadelle de Besançon, ses musées, ses animations : www.citadelle.com.

Au 9, rue Moncey à Besançon, juste en face de la librairie Cart, deux dragons veillent. Combien de passants ces animaux fantastiques ont-ils observés, sans se faire remarquer, depuis qu’ils ornent les écoinçons qui encadrent la partie supérieure du porche de cet immeuble de rapport édifié par l’architecte Alphonse Delacroix dans la première moitié du XIXe siècle. Un porche qui mérite lui aussi d’être admiré pour le très beau décor en fonte qui surmonte son portail.

C’est le nombre d’idées “pour redorer le blason bisontin” qu’explore L’Express (cette fois il s’agit bien du magazine national, cf. note du 12 septembre) dans le dossier central de huit pages que son numéro actuellement en vente consacre à Besançon. Selon le journaliste venu enquêter dans la capitale comtoise, Besançon souffre d’un déficit d’images et même d’idées reçues inexactes. Et, après un article intitulé “Une discrétion mal assumée”, il analyse six pistes pour “améliorer l’image de la ville”. A savoir : le temps, les microtechnologies, le futur festival des musiques de rue, une équipe sportive médiatique (mais s’interroge sur laquelle), le projet Vauban ou des ambassadeurs de renom.
Ce dossier donne aussi la parole à Jean-Louis Fousseret sous forme d’interview, développe les “gloires et déboires” du service communication de la ville, parle de l’incontournable cédille devenue le nouveau porte-parole de Besançon et livre les impressions sur la cité de trois Bisontins d’adoption : le créateur de montre Philippe Lebru, la chef de cuisine étoilé du Mungo Park Jocelyne Lotz-Choquart et Gérard Lafferre qui dirige l’entreprise Otor Papeterie du Doubs (les papeteries de Novillars).

Où-Quand-Comment : Edition Besançon de L’Express du 15 au 21 septembre, en vente en kiosque pour 3,00 €, avec couverture spécifique Besançon mettant à l’honneur la place du Huit-Septembre.

Les journées du patrimoine se déroulent demain samedi 17 et dimanche 18. Comme chaque année, à Besançon, des bâtiments s’ouvrent exceptionnellement au public, tandis que diverses visites guidées sont organisées. Pour connaître le programme, le mieux est de cliquer sur le site internet de la ville de Besançon : www.besancon.fr.
Mais attention, certaines visites ne peuvent se faire que sur inscriptions (et donc d’avance). Il est sans doute déjà trop tard pour s’inscrire. En revanche, plusieurs lieux sont accessibles en visite libre. Besançon Info ne peut tous les citer et choisit plutôt de vous donner quelques idées de rendez-vous un peu originales :
- samedi et dimanche de 9 h à 18 h à l’Observatoire : visite libre à la découverte de ses bâtiments et ses anciens instruments de mesure ;
- samedi de 14 h à 18 h et dimanche de 9 h à 18 h à la Citadelle (tarif d’entrée du site réduit) : dégustations de produits du terroir franc-comtois proposées par une douzaine de producteurs locaux, animations et jeu dans le cadre de l’opération “Les parcours gourmands de nos régions” - www.citadelle.com ;
- samedi à 15 h et dimanche à 18 h au Petit Kursaal : diffusion du film “Les 24 heures de la télé” (durée 1 h 50) retraçant quelques moments inédits, drôles et émouvants de l’histoire de la télé (événements régionaux et nationaux).
- dimanche de 10 h à 12 h et de 14 à 17 h au lycée Pasteur : visite libre de la chapelle et du cloître du lycée (ancien couvent des Cordeliers), commentée par les élèves.
Bonnes visites !

Hier a été inauguré, très solennellement avec coupé de ruban et discours, le nouveau théâtre Bacchus. Nouveau parce qu’entièrement rénové. Pas question en effet de le rechercher à une autre adresse que celle de l’ancien couvent des Soeurs de Notre-Dame du Refuge, rue de la Vieille Monnaie à Besançon où la Compagnie Bacchus, créée trois ans auparavant, s’est installé en 1988. A l’époque, elle n’occupait qu’un petit espace mais avait déjà la triple ambition de création, formation et diffusion théâtrale. Son directeur et metteur en scène, Jean Pétrement, se souvient de ces débuts où les répétitions étaient parfumées des effluves de soupe aux poireaux qui s’échappaient des bâtiments voisins des religieuses, du courant du couvent qui disjonctait chaque fois que les techniciens branchaient trois projecteurs ou des gradins à coulisses amovibles. Une période “épique” aujourd’hui révolue. Après l’agrandissement des locaux par l’adjonction de l’annexe puis de la chapelle, le théâtre vient de s’offrir pour près de 500 000 euros TTC de travaux grâce à l'aide du Conseil Général du Doubs (avec une subvention à hauteur de 200 000 euros), du Conseil Régional de Franche-Comté, de l'Etat et d'Habitat 25 propriétaire des lieux.
Désormais, un hall clair et lumineux accueille les spectateurs et dessert l’annexe et la salle de spectacle dotée de 120 fauteuils confortables (il faut dire qu’avant, on avait un peu mal aux fesses à la longue sur les bancs des gradins où l’on se serrait pour tous tenir !). Quant à la chapelle destinée aux expositions, conférences ou autres rencontres, elle a fait peau neuve et dispose de sa propre entrée lorsque la cloison amovible la sépare de l’annexe.
A l’inauguration officielle du 14 septembre, succède le week-end prochain une inauguration publique. Avec au programme, gratuitement :
- samedi 17 septembre :
à 15 h. : "M. Truc et Mlle Chose" (création 2005 de la Compagnie Bacchus) : un spectacle tout public pour “enfants adultes”,
à 20 h 30 : "La comédie du langage" de Jean Tardieu,
de 17 h à 23 h : vernissage de l’exposition de la peintre russe Eva Yarova, puis soirée Jazz (avec dégustation de vins régionaux) à la chapelle.
- dimanche 18 septembre :
à 15 h : "M. Truc et Mlle Chose",
de 15h30 à 17h30 : thé dansant à Bacchus,
toute l'après midi : exposition d'Eva Yarova.

Où-Quand-Comment : Théâtre Bacchus - 6, rue de la Vieille Monnaie à Besançon. Tél. 03.81.82.22.48. Inauguration publique les 17 et 18 septembre, avant que la saison 2005/2006 riche de 43 spectacles ne soit lancée.