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31.01.2006

Qui c’est ?

C’est à lui que l’on doit le destin horloger de Besançon.
Né en 1754 à Genève, Laurent Mégevand, maître monteur de boîtes de montres, s’était vu, en 1778, banni de sa ville natale pour 5 ans. On lui reprochait une utilisation d’or à bas titre. Quelque temps au Locle et le voici à Besançon en 1793. Gagné aux idées révolutionnaires, il y crée la “fabrique nationale d’horlogerie de Besançon”. Employant des horlogers proscrits de Suisse pour attachement à la Révolution, celle-ci se destine à produire des montres de A à Z. Mal gérée, cette manufacture ferme vite ses portes. Mais certains des 4OO horlogers helvétiques venus s’installer en famille à Besançon pour prendre part à cette aventure décident de demeurer dans cette ville et se mettent à leur compte. Ils seront rejoints en 1825 par d’autres Suisses.
Quant à Laurent Mégevand, il resta vivre lui aussi à Besançon où il trouva la mort lors du siège de 1814 (lire à ce propos la note du 9 janvier dernier). Et c’est justement le 31 janvier qu’il fut atteint d’une balle alors qu’il se trouvait sur les remparts de la ville. Il succomba à ses blessures huit jours plus tard.

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17.01.2006

C’est qui ?

Je ne doute pas que vous connaissiez Stéphane Mallarmé. Qui n’a pas étudié à l’école une oeuvre de ce poète du XIXe siècle? Mais savez-vous que Stéphane Mallarmé a séjourné à Besançon. Il fut en effet professeur d’anglais au Lycée Impérial (actuel lycée Victor Hugo) durant l’année scolaire 1866-67. Il logeait rue Claude Pouillet (à l’époque la rue Poitune). Une plaque fixée sur l’immeuble du n°32 le rappelle.
Apparemment, à son arrivée, la ville ne lui a pas vraiment plu car il écrivit à son sujet : “Je ne suis plus à Tournon, mais à Besançon, ancienne ville de guerre et de religion, sombre, prisonnière. Voici de cela un mois. Peut-être m’en féliciterai-je?”
Ailleurs, Stéphane Mallarmé a donné son nom à des collèges ou des lycées. A Besançon, curieusement, nous avons une “piscine” Mallarmé. Tout simplement, parce qu’elle se trouve rue Mallarmé, dans le quartier de Trépillot.

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03.01.2006

Les Moutons, c’est qui ...

D’abord, connaissez-vous cette ruelle des Moutons à Besançon ?
Elle se trouve dans le quartier de la Madeleine et est en fait une ruelle-escalier qui relie les rues Richebourg et des Frères Mercier.
Alors ces Moutons ? On pourrait croire qu’il s’agit de vrais moutons à quatre pattes qui vivaient, jadis, dans une cour ou un jardin d’une maison de l’une de ces rues. A en croire Lionel Estavoyer et Jean-Pierre Gavignet dans leur ouvrage “Besançon, ses rues, ses maisons”, ces Moutons sont en fait une famille de vignerons qui, comme beaucoup de leurs collègues, résidaient autrefois dans ce quartier.

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30.11.2005

Pierre-Adrien Pâris, c’est qui ?

A Besançon, sa rue, entre le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie et le marché couvert est devenu “passage” il y a quelques années. Tout simplement parce qu’elle n’est plus accessible aux voitures depuis que le complexe Cinéma-Marché Beaux-Arts a été aménagé.
Oublié de la majorité des Bisontins, Pierre-Adrien Pâris est bien connu des historiens d’art, conservateurs de musées et autres spécialistes de l’architecture et de l’art décoratif du XVIIIe siècle. Il faut dire que sa carrière fut prestigieuse puisqu’il occupa, entre autres fonctions, celle d’Architecte des Menus Plaisirs du roi Louis XVI. Né à Besançon le 25 octobre 1745, Pierre-Adrien Pâris, aîné de cinq enfants, était le fils d’un géomètre-architecte-topographe installé rue Battant et qui avait épousé la fille d’un perruquier bisontin. A l’âge de cinq ans, il quitte Besançon avec sa famille. Il s’y réinstallera durant les trois dernières années de sa vie au 8 rue Neuve (actuelle rue Charles Nodier) et sera enterré en 1819 au cimetière de Saint-Ferjeux.
Ses liens avec Besançon vont bien au-delà de ces 8 ans de vie bisontine. A son décès, Pierre-Adrien Pâris légua en effet à sa ville natale sa bibliothèque de près d’un millier d’ouvrages, ses études manuscrites sur l’architecture antique et moderne, ses papiers et sa prestigieuse collection d’oeuvres d’art, comptant tableaux, antiques, monnaies, médailles et 2000 dessins des plus grands artistes de son temps. Sans oublier, ses propres dessins d’architecture au nombre de 1500. Une richesse qui chaque année attire à Besançon des universitaires de toutes nationalités venus consulter ces précieuses archives.

En savoir plus : en ce moment et jusqu’au 31 décembre, la bibliothèque d’Etude et de Conservation, située rue de la Bibliothèque à Besançon, présente, à l’occasion des 30 ans du jumelage entre Besançon et Neuchâtel, une petite exposition intitulée “Pierre-Adrien Pâris et la Suisse”. Sont présentés des plans aquarellés de sa main relatifs à l’hôtel-de-ville de Neuchâtel et à la reconstruction du château de Porrentruy, des lettres, ainsi que des ouvrages de sa bibliothèque en lien avec la Suisse.
Exposition ouverte du mercredi au samedi de 14h à 17h. Entrée gratuite. Visite commentée à 15h les samedis 3, 11 et 18 décembre. Groupes sur rendez-vous.

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18.11.2005

Luc Breton, c’est qui ?

Il n’a qu’une petite rue à Besançon reliant la Grande-Rue et la rue des Granges, coté place de la Révolution. C’est celle du Quick et de Nouvelles Frontières. Luc Breton est pourtant considéré comme le plus grand sculpteur franc-comtois du XVIIIe siècle.
Né à Besançon en 1731 et mort dans cette même ville en 1800, il avait été formé par le dolois Attiret avant de gagner Rome où il séjourna quelques années. De retour à Besançon, il assura la fonction de professeur à l’école d’Art dès la création de cette dernière en 1774, tout en exerçant ses talents dans la sculpture.
Le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon possède plusieurs terres cuites de sa main dont certaines sont actuellement visibles dans le cadre de l’exposition sur les artistes et la franc-maçonnerie. Besançon conserve aussi d’autres de ses oeuvres : la pietà de l’église Saint-Pierre, le décor de la fontaine des Dames (à côté de la Préfecture) qui remettait en scène la Petite Sirène du sculpteur Lullier - je vous en parlerai bientôt - ou les anges adorateurs du maître-autel de la cathédrale Saint-Jean.
Luc Breton est également présent dans les collections du musée du Louvre à Paris avec un très beau buste en marbre du prince Louis de Bauffremont (à noter que la famille de Bauffremont possédait le château de Scey-sur-Saône). Ce buste est même reproduit sur le site internet dudit musée. Pour le découvrir, il suffit de cliquer sur ce lien.