Besançon Info

Avez-vous déjà levé le nez sur le fronton de la fontaine de la place Jean Cornet à Besançon? Outre de superbes angelots, on y trouve la devise de Besançon “Utinam” (plut à Dieu), mais aussi le blason de Besançon (l’aigle cantonné de deux colonnes). Et, comme si cela n’était pas suffisant, un petit château crénelé surmonte le tout. Or, ce château est également le symbole de la ville de Besançon. On le retrouve d’ailleurs à d’autres endroits de notre cité que je ne manquerais pas de vous montrer.

Si vous circulez à pied dans Besançon, vous aviez peut-être vu que la petite rue Mayet qui relie la rue Gambetta à celle de la République était fermée à la circulation piétonne en raison des risques d’effondrement de la toiture d’un bâtiment riverain. Les travaux y ont commencé et celui-ci est en cours de transformation en bureaux et appartements.
Mais savez-vous que cet élégant édifice néoclassique orné de deux grosses colonnes était jadis une orangerie. Celle de l’hôtel Chifflet situé 23, rue des Granges. Au XVIIIe siècle, la rue Proudhon n’existait pas et le parc de cet hôtel particulier s’étendait alors jusqu’à ce petit bâtiment où, l’hiver, étaient conservées les plantes les plus fragiles.

Avez-vous déjà regardé de près les élégants réverbères qui ornent le square Elisée Cusenier à Besançon? Vous savez, ce petit jardin public, en bord du Doubs, que tout le monde ici appelle La Charlotte.
On raconte que c’est à cause de la statue qui s’y trouve qu’il a été surnommé ainsi. Intitulée “L’hiver”, cette oeuvre avait été choisie en 1925 par le maire de l’époque prénommé Charles. Alors quoi de plus normal que de baptiser la statue de Charles... La Charlotte.

Je vous ai montré, il y a peu, les deux Atlantes qui, à Besançon, supportent un balcon dans une cour de la rue Mégevand (note du 22 juin). Sur la place Jouffroy d’Abbans, à deux pas de l’église de la Madeleine, se sont d’élégantes Caryatides qui jouent ce rôle. Contrairement à leurs homologues masculins, celles-ci ne se cachent pas. Au contraire, elles exhibent leur anatomie parfaite à la vue de tous. Il suffit de lever les yeux au dessus de la terrasse du “Pierre qui mousse” pour les voir.

Il faut en profiter. A Besançon comme ailleurs en France, ce samedi 24 juin est le jour le plus long de l’année.
Ce 24 juin est aussi le jour de la Saint-Jean. L’occasion de regarder de plus près notre cathédrale de Besançon puisqu’elle est justement placée sous ce vocable. Et de lever le nez sur ce bas-relief du sculpteur bisontin Just Becquet figurant Saint-Jean l’Evangéliste au centre du décor baroquisant qui surmonte son portail. Un détail qui souvent passe inaperçu parce que l’on ne regarde pas forcément avec attention la façade de la cathédrale. Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de recul.

Dans la rue Mégevand, se cache une demeure à la décoration unique à Besançon. Il y a quelques années, le porche grand ouvert laissait découvrir au passant ce bâtiment sur cour dont la particularité consiste en ces deux atlantes de pierre soutenant le balcon. Aujourd’hui, on ne peut l’apercevoir que lorsqu’un résident entrouvre ce porche pour entrer ou sortir. L’autre jour, j’ai eu la chance de passer juste à ce moment là et d’avoir mon appareil photo sous la main. Et, le temps de faire un cliché avant que la porte électrique ne se referme. Je n’allais pas manquer l’occasion de vous le montrer.

Avez-vous déjà remarqué la statuette du sculpteur bisontin Georges Laethier (1875-1955) qui orne la niche gothique de la maison qui fait l’angle des rues Pasteur et Emile Zola à Besançon, juste en face de celle agrémentée d’une tourelle en encorbellement. Il s’agit de Saint Antoine. Or, celui-ci est toujours représenté accompagné de son cochon. La statuette bisontine ne déroge pas à cette règle. Lorsqu’on le regarde attentivement, on s’aperçoit que l’animal qui est couché à ses pieds n’est pas un chien mais bien un cochon reconnaissable à son groin et ses oreilles pendantes.

Vous avez sans doute déjà remarqué cette sorte de pergola qui se trouve au fond de la promenade Granvelle, côté rue Mégevand à Besançon. Celle-ci est en fait tout ce qu’il reste d’un pavillon de rafraîchissement construit en 1789 par l’architecte bisontin Bertrand. Comme le montre un dessin de Gaston Coindre, publié dans Mon Vieux Besançon (ci-dessous), ce portique à colonnes ioniques supportait un fronton et marquait l’entrée d'un élégant petit établissement où les promeneurs pouvaient venir se désaltérer.
En 1925, à l’occasion d’un agrandissement de la Promenade Granvelle, la commission des promenades de la ville ordonna, en raison de son état de vétusté, la démolition de ce bâtiment que l’on appelait alors “le café Helder” ou “le temple grec”. On décida néanmoins de conserver les quatre colonnes de pierre de son portique pour qu’il serve d’armature à une décoration florale. A-t-il eu un temps cette fonction? En tout cas, actuellement aucune plante ne grimpe à l’assaut de ses colonnes.

© Besançon Info et reproduction d’un dessin de Gaston Coindre, publié dans son ouvrage “Mon Vieux Besançon”.