Besançon Info

Véritablement superbe, cette tête d’homme coiffée d’une dépouille de lion qui surmonte le portail d’entrée de l’hôtel Petit de Marivat situé au 2 place Jean Cornet. Construit en 1732 sur des plans de l’architecte parisien J.F. Blondel, cette demeure où naquit en 1839 le comte Hilaire de Chardonnet (lire à son sujet la note du 10 octobre 2006) est un rare exemple à Besançon des hôtels sur cour élevés à Paris à cette époque.

Des lions dans Besançon, il y en a un certain nombre. En pierre, en bois, en fonte, sur des porches, des façades, des fontaines..., je vous en ai déjà montré quelques uns. Mais des chevaux? On en compte certes moins dans notre centre-ville. En voici un, déniché dans une cour. Avec deux de ses congénères, il témoigne du temps où se trouvaient là des écuries. Et c’est dans le trou formé dans son museau que les cavaliers passaient les rênes de leur monture lorsqu’ils voulaient les attacher pour se rendre dans l’hôtel particulier voisin.

Avez-vous déjà remarqué cette porte percée dans le dôme de la chapelle du Refuge qui jouxte l’hôpital Saint-Jacques à Besançon? Sur sa face intérieure, une indication prévient-elle celui qui serait amené à l’ouvrir qu’il a tout intérêt à ne pas faire un trop grand pas une fois celle-ci franchie !

L’actualité primant, il vous a fallu attendre quelques jours pour avoir la suite de l’histoire concernant les statues de Jouffroy d’Abbans à Besançon (lire la note du 23 avril 2007). La voici enfin.
En fait, je voulais juste vous préciser qu’à l’origine, en 1884, ce n’est pas seulement une statue mais un véritable monument qui fut érigé à sa gloire au centre de la place Jouffroy, à l’issue d’une souscription publique nationale. L’inventeur de la navigation à vapeur y était représenté un compas à la main aux côtés de la maquette de son bateau. Cette effigie se dressait sur un haut piédestal dont trois faces s’ornaient de bas-reliefs de bronze retraçant les étapes de sa découverte de la navigation à vapeur. Ce piédestal reposait sur une fontaine composée de deux vasques. Le sculpteur franc-comtois Charles Gauthier était l’auteur de la statue et des bas-reliefs, l’architecte Saint-Ginest celui de la fontaine.
Le 17 août 1884, ce monument fut inauguré en grandes pompes en présence du ministre des Travaux Publics, du sous-secrétaire d’Etat à la Marine et de Ferdinand de Lesseps. Mais, fin 1941 au cours de l’Occupation, il fut au nombre de ceux que les Allemands firent fondre afin d’en récupérer le métal.
Face aux protestations des Bisontins, le Secrétariat Général des Beaux-Arts de l’époque décida alors de le remplacer par une oeuvre de pierre. Sans doute pour une question de coût, seule la statue de Jouffroy d’Abbans fut refaite par le sculpteur Jégou, qui modifia la position de ses bras et substitua une roue à eau à la maquette du bateau. C’est cette statue qui est aujourd’hui au jardin des Sens. Elle y fut installée en 1951, lorsque la Ville décida de créer un carrefour de circulation sur la place Jouffroy. Curieusement, Jouffroy fut placé... le dos à la rivière! Et il lui fallut attendre 35 ans, pour être retourné. Ce n’est en effet qu’en 1986, à l’occasion de la modification de la promenade de l’Helvétie en jardin des Sens, qu’il put à nouveau regarder couler le Doubs, rivière qui avait connu ses premières expériences de navigation à vapeur.

Qui-Que-Quoi: les cartes postales anciennes nous montrent à quoi ressemblait ce monument disparu, telle celle mise en ligne sur le site www.racinescomtoises.net et que vous pouvez découvrir en cliquant ici.

Si l’on vous donne rendez-vous à Besançon devant la statue de Jouffroy d’Abbans, vous allez sans doute vous rendre sur le quai Veil Picard, non loin de l’église de la Madeleine. Là où, regardant calmement couler le Doubs, cet inventeur de la navigation à vapeur a été il y quelques années statufié en bronze patiné par le sculpteur Pascal Coupot. Mais, méfiez-vous! Il existe en effet dans notre cité une seconde statue représentant Jouffroy d’Abbans, bien antérieure (photo ci-contre). En pierre, celle-ci se dresse depuis 1951 dans la promenade de l’Helvétie, aujourd’hui le Jardin des Sens. Et auparavant, elle se trouvait sur la place Jouffroy... c’est une autre histoire que je vous conterai demain.

J’ai surpris cette naïade aux cheveux tenus d’un croissant de lune dans un recoin de l’enceinte du fort Griffon à Besançon, jadis occupé par des militaires, puis devenu l’école normale d’institutrices et plus récemment l’IUFM. Qui est-elle, depuis quand est-elle là et qui en est l’auteur? Je l’ignore. Quelqu’un le sait-il?

Généralement, lorsqu’on lève la tête en traversant la cour du palais Granvelle à Besançon, c’est pour regarder les toits en tuiles vernissées.
Mais avez-vous déjà remarqué que, tout en haut de l’aile qui donne sur la Grande Rue, se perche cette girouette où sont indiqués les quatre points cardinaux?

Avez-vous déjà remarqué que, lorsque l’on porte les yeux vers le clocher de l’hôpital Saint-Jacques depuis le Petit Chamars, celui-ci se trouve encadré par les tours du Roi et de la Reine de la Citadelle de Besançon. La preuve avec cette photo prise dans notre belle ville de Besançon mardi matin.