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On raconte qu’elle serait la plus vieille demeure de Besançon. Située au 32, rue de la Madeleine, dans la patte d’oie formée par la rue des Frères Mercier et celle du Grand-Charmont, la maison de la cordonnerie Morro arbore son haut pignon depuis le XVe siècle. A son emplacement, se trouvait au XIe siècle un four dépendant de la collégiale Sainte-Madeleine.
Est-elle vraiment la plus âgée ? Besançon conserve en effet, dans le quartier “Battant Arènes Charmont”, quelques autres habitations du XVe siècle comme celle du 97 rue Battant ou encore les maisons à colombages situées au 13 rue Thiémanté ou à l’angle des rues Séchal et du Petit Charmont.

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Depuis jeudi soir, veille du vendredi Saint, en signe de deuil, aucune des cloches des églises de Besançon n’a sonné, comme le veut la tradition catholique. Pour expliquer cette absence de sonnerie, on raconte habituellement aux enfants que toutes les cloches sont parties à Rome et n’en reviennent que le jour de Pâques, en rapportant oeufs et autres friandises en chocolat.
En ce jour de Pâques, si important dans la religion catholique, toutes vont donc carillonner à nouveau. Mais, à Besançon, les cloches des églises ne se cachent pas toutes à l’intérieur des clochers. Encadré de deux plus petites, l’une d’elles est bien visible lorsque l’on lève le nez vers les tours de l’église Sainte-Madeleine. Celle sur laquelle notre vénérable Jaquemard est assis et frappe les heures... depuis des générations.

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Depuis 114 ans, elle est perchée au dessus de l’ancienne salle des fêtes du Casino de Besançon, devenue le siège du Nouveau-Théatre CDN. Cette statue de pierre, qui se révèle ci-dessous plus en détail, figure“La danse”. Elle est l’oeuvre de Just Becquet, sculpteur bisontin à qui Besançon doit aussi, par exemple, la statue de Victor Hugo installée sur la promenade Granvelle.

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On recule ou on avance? Comme chaque année, à la même époque, la question s’est reposée. Même l’Est Républicain d’hier s'emmêlait les pinceaux. En page société, l’article consacré au changement horaire débutait par ces mots “A trois heures, il sera deux heures”. Or, à peine plus bas, le dessin d’une horloge était légendé “Dimanche à 2h00... il sera 3h00”. De quoi vraiment en perdre son latin! En fait, c’était bien la dernière formule qui était la bonne. A 2 heures ce matin, il était effectivement déjà 3 heures. Une nouvelle fois, nous avons perdu soixante minutes de notre vie, que nous récupérerons heureusement cet automne.
Ce changement d’heure m’incite à vous faire lever le nez pour remarquer l’une des horloges bisontines. J’ai en fait choisi celle qui donne l’heure à toute la place de la Révolution, du haut du Conservatoire Régional de Musique de Besançon. Un bâtiment qui à l’origine était le “grenier d’abondance”, servant à stocker les réserves de blé de la Ville. Il connut ensuite d’autres fonctions comme celle d’abriter l’école d’horlogerie de 1862 à 1932.

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Avez-vous déjà remarqué cette belle maison située au 4, rue de Lorraine à Besançon et qui présente la particularité de s’orner au premier étage d’un bow-window éclairé de vitraux. Elle dévoile une riche décoration sculptée à qui la regarde en détail. Tous les encadrements de fenêtres sont traités avec beaucoup de soin, mais le coup d’oeil vaut surtout pour les deux trophées qui agrémentent sa façade. L’un représente l’architecture, l’autre les arts (musique et théâtre) comme vous pourrez le voir ci-dessous. Il n’existe pas d’autre exemple d’une telle ornementation dans la ville. De quoi s’interroger sur la personne qui l’a fait construire! Pour ma part, j’ignore de qui il s’agissait.

Zoom sur les deux trophées
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Je me suis trompée. Dans la note du 25 février dernier, j’ai rappelé l’attentat dont avait été victime un cinéma bisontin en 1988 alors qu’il projetait le film polémique “La dernière tentation du Christ” de Martin Scorsese. Et je citais le Styx à Battant. Par un commentaire à cette note, Pierre Guillard s’est empressé de corriger en précisant qu’il s’agissait en fait du Building. Merci Pierre.
Les plus jeunes d’entre vous ignorent sans doute qu’il y avait, il y a quelques années, un cinéma dans la rue Proudhon, en face de la Poste. Il se trouvait dans l’immeuble qui abrite aujourd’hui le “Pop Hall”. A l’époque de sa construction par l’architecte Boucton dans l’entre deux guerres, cet immeuble avait étonné les Bisontins par sa hauteur et sa modernité . Du coup, en référence à ses grands frères américains, ils l’avaient surnommé “Le Building”, nom que prendra aussi le cinéma qui s’y installa. Curieusement, la partie supérieure de son entrée s’orne d’un bas-relief figurant une sorte d’Heïdi accompagnée d’un jeune montagnard dans un paysage de sapins. Pourquoi? Je ne sais pas au juste mais j’ai une piste: en 1938, ce bâtiment abritait, entre autres, le Consulat Suisse. L’un d’entre vous en sait-il plus? Si c’est le cas, n’hésitez pas à laisser un commentaire.

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Qui-Que-Quoi : En 1938, il y avait 7 cinémas à Besançon : le Building-Proudhon (rue Proudhon), le cinéma du Casino, le Central (rue des Granges, qui deviendra le Plazza), le cinéma-travail (rue Battant), le cinéma de l’Union (rue Ronchaux, cinéma catholique), le Rex (rue des Chaprais, qui deviendra Le Vauban) et le Stella (rue de Dole).

Il y a quelque temps que je n’étais pas sortie de Besançon, en direction de la côte de Morre. D’où ma surprise vendredi dernier de découvrir la Porte Taillée presque neuve! Au retour, je n’ai pas manqué de m’arrêter pour la photographier. Histoire de la montrer à ceux d’entre vous qui ne l’auraient pas encore revue depuis son récent lifting.

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Qui-Que-Quoi : La Porte Taillée de Besançon fut à l’origine creusée par les Romains, dans le contrefort du rocher de la Citadelle, pour permettre à l'aqueduc, amenant l’eau depuis Arcier, de pénétrer dans la ville. En 1550, Charles Quint la fera fortifiée d’une petite tour. Elle sera beaucoup plus tard élargie pour laisser passer les véhicules.

Nombre d’entre vous n’ont jamais dû penser (ou oser) pénétrer dans la nouvelle cour du Palais de Justice de Besançon. Pourtant, il n’est heureusement pas nécessaire d’avoir commis un quelconque délit pour aller y jeter un oeil. Entièrement réaménagé entre 1995 et 2005 sous la conduite de l’architecte parisien Henri Gaudin, le Palais de Justice cache désormais derrière ses façades anciennes (du XVIe au XIXe siècles) cette vaste cour à l’architecture très contemporaine à laquelle on accède par le 1, rue Mégevand.

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