Besançon Info

Avez-vous déjà remarqué cette colonne alternant piles rondes et carrées qui se dresse sur l’esplanade de la Chambre de Commerce et d’Industrie, avenue Villarceau à Besançon.
Un clin d’oeil à celles qui soutiennent le fronton de la maison du Directeur à la Saline Royale d’Arc-et-Senans, oeuvre de Claude-Nicolas Ledoux.

Qui-que-quoi : Si vous ne me croyez pas, un clic sur cette page du site de la Saline.

J’ai découvert, il y a peu de temps, que le Casino de Besançon s’habillait de couleurs, la nuit venue. Sa façade passe par le vert, le bleu, le fuchsia, le rouge... Renseignements pris, cela fait déjà un an et demi que cette colorisation est effective. En revanche, ce qui est nouveau, ce sont les lettres lumineuses “Casino” qui s’affichent sous la tête sculptée en haut du bâtiment. Cette inscription a pu être autorisée parce qu'elle se substituait au mot "cercle" jusqu'alors gravé dans la pierre et contenant exactement le même nombre de lettres.

Impressionnant, le ravalement de la maison qui occupe la patte d’oie des rues des Frères Mercier et du Grand Charmont à Besançon. Pour ma part, j’avais toujours connu cette demeure, que l’on dit la plus vieille de la ville, noire et sale. La voici aujourd’hui resplendissante dans des tons d’ocre jaune. Une restauration qui lui a valu de perdre la grande pancarte “cordonnerie Morro” qui, pendant plusieurs décennies, occupa toute la largeur de sa façade.

Dans le quartier de la Mouillère à Besançon, la petite rue de Vittel est célèbre pour abriter un bel ensemble de maisons “art nouveau” qui se distinguent par leurs vitraux, leurs ferronneries ou leurs décors de céramique. Mais, cette voie qui relie la rue de la Cassotte à l’avenue Fontaine-Argent recèle aussi une autre construction de la première moitié du XXe siècle, unique dans notre ville. Surmontant l’habitation du gardien de la maison voisine, cette remarquable pergola en dentelle de bois et béton fut édifiée en 1921 par l’architecte bisontin Maurice Boutterin.

Lors de l’ouverture récente du musée du Quai Branly à Paris, on a beaucoup parlé du mur végétal signé du paysagiste et botaniste Patrick Blanc. Selon un procédé qu’il a mis au point, quelque 15000 plantes s’y développent sur un feutre polyamide qui habille le mur.
Mais avez-vous déjà remarqué que nous avions, nous aussi, des jardins verticaux. La preuve avec le haut rempart du fort Griffon à Besançon, entièrement couvert d’une végétation des plus variées. Il y a de la mousse, de la vigne vierge, du lierre, des cotoneasters, des ronces donnant des mures, des graminées, des érables, etc. et même des fleurs. Et là, aucun homme n’est intervenu, la nature a opéré seule.

Après la parenthèse d’hier sur les Barathons, revenons donc à Chardonnet et son monument situé à l’angle du Jardin des Sens et du pont de la République à Besançon (lire la note du 10 octobre).
L’inventeur de la soie artificielle y est figuré en buste au sommet de cette construction qui à l’origine faisait office de fontaine. Mais, sont également sculptés d’autres personnages.

De part et d’autre du nom de ce célèbre bisontin, deux figures féminines en bas relief symbolisent la science et l’industrie. Et l’industrie est bien évidemment représentée sous les traits d’une fileuse.
Aujourd’hui, on remarque deux boules de pierre appuyées en bas des piliers qui cantonnent de chaque côté le monument. Or, sur les cartes postales anciennes, ces deux boules surmontaient ces deux piliers. Elles sont en fait tombées lors de la Seconde Guerre Mondiale lorsque le pont sauta. Et, jamais elles ne furent remises à leur emplacement initial.

Avez-vous déjà regardé attentivement le clocher de l’église Saint François Xavier située dans la rue du Lycée à Besançon? Lorsqu'on lève les yeux sur lui depuis le bas de la rue Mégevand, on découvre qu'il est recouvert de tavaillons de bois.
Un matériau que l’on a plus l'occasion de découvrir sur les églises ou les fermes du Haut-Doubs soumises aux rigueurs de l’hiver, que dans la capitale comtoise.

Peut-être n’avez-vous jamais vu le grand hall du palais de Justice de Besançon par lequel on pénétrait dans le Tribunal, avant que les travaux d’agrandissement ne transfèrent l’entrée principale sur la rue Mégevand. Auquel cas, en voici un aperçu.
Si le bâtiment lui-même remonte à la seconde moitié du XVIe siècle, ce vaste vestibule date de sa restauration débutée en 1895. Eclairé par une grande verrière, il s’orne d’un majestueux escalier et de cinq grandes toiles. Peintes par le bisontin Emile Isenbart, elles figurent des paysages du Doubs.