Besançon Info

Ce soir, les cloches des églises de Besançon vont sonner. Non pas pour annoncer une messe mais pour commémorer la Libération de Besançon. C’était le 8 septembre 1944, il y a juste 64 ans.
La ville était alors pavoisée, hommes, femmes et enfants, heureux et soulagés, investissaient les rues pour acclamer les G.I. qui les avaient libérés de l’Occupation nazie. Rappelons que cette Libération de Besançon occasionna quatre jours de combats et causa la mort de 88 Américains, 28 FFI et 29 civils. Mais le bilan fut plus lourd dans le camp allemand: 250 soldats perdirent la vie tandis de 2500 autres furent prisonniers.

Les couples bisontins qui fêtent en 2008 leurs 50 ans de mariage ont été reçus le 14 juillet par la municipalité. L’occasion pour eux d’entendre un discours de Joseph Pinard qui retraçait l’année de leur mariage “dans le monde, en Europe et chez nous”. 1958 était donc à l’honneur et l’historien bisontin n’a pas manqué d’indiquer, par exemple, qu’à l’époque notre ville ne comptait que deux lycées, Victor Hugo et Pasteur, que la maternité du Bon Secours du Docteur Quichon était inaugurée et jugée alors “la plus moderne de l’hexagone”, que l’église Saint Pie X sortait de terre, que l’Université comptait 2000 étudiants.
Quant au Tour de France 1958, il fit étape à Besançon le 16 juillet. Deux spectacles gratuits furent donnés, l'un au square Bouchot où se produisit... Jacques Brel, l'autre à la promenade Granvelle avec... Charles Trénet.

Triste anniversaire! Aujourd’hui, cela fait très exactement 50 ans que le théâtre de Besançon fut ravagé par un terrible incendie. En quelques heures, le 29 avril 1958 au matin, tout l’intérieur de la salle de spectacle construite en 1784 par Claude-Nicolas Ledoux disparaissait en fumée. Un réel désastre car, lors de son inauguration, ce théâtre avait été jugé le plus révolutionnaire d’Europe avec son parterre assis et non plus debout, sa salle en amphithéâtre exempte de loges, sa scène immense et surtout la première fosse d’orchestre du monde. Maigre consolation, la belle colonnade de la façade subsista quant à elle aux flammes.

© Besançon Info.

Hier, je vous ai parlé de la nouvelle vie des Bains Douches de la Madeleine à Besançon (lire la note du 4 mars 2008). Mais, connaissez-vous leur passé?
Ce bâtiment n’a même pas 100 ans. Erigé à l’initiative de la Caisse d’Epargne de Besançon à la place d’un petit corps de garde du XVIIIe siècle, il ouvrit ses portes en 1911. Collé à l’église Sainte-Madeleine, il servait, comme son nom le laisse supposer, d’établissement de bains publics à cette époque où la plupart des habitants du quartier ne disposaient pas de salles de bains. Il eut d’ailleurs cette fonction jusqu’à il y a peu de temps encore, car il ne ferma ses portes définitivement qu’en 2004.

Et savez-vous que, pendant la seconde Guerre Mondiale, le vitrail qui ornait sa fenêtre donnant sur la rue de la Madeleine fut détruit lors de l’explosion du pont Battant. La récente restauration du bâtiment l’a ressuscité, en s’appuyant sur son frère jumeau qui subsistait sur la fenêtre de la rue de l’Ecole.
Et puisque l’on parle de vitrail, n’oubliez pas d’admirer, si vous passez pas là, la grande verrière qui surmonte la porte d’entrée.

© Besançon Info. Le vitrail recréé en entier et détail, ainsi qu'un détail de la verrière centrale.

Hier nous nous sommes arrêtés en 1978 (lire la note du 8 janvier 2007)... Jetons donc à nouveau un oeil dans le rétroviseur de la vie bisontine pour dérouler la suite du fil de notre passé...
C’était il y a tout juste 25 ans, en 1983, à quelques mètres de la Gare d’Eau remise en eau l’hôtel de police destiné à remplacer “Goudimel” sortait de terre.
C’était il y a tout juste 20 ans, en 1988, Micropolis dressait vers le ciel son originale toiture de bois et un attentat visait feu le cinéma Styx qui projetait, dans le quartier Battant, “La dernière tentation du Christ” de Martin Scorsese.
C’était il y a tout juste 15 ans, en 1993, le lycée Claude-Nicolas Ledoux était inauguré et le District du Grand Besançon, préfiguration de notre Agglo, créé.
C’était il y a tout juste 10 ans, en 1998, la piscine La Fayette à Planoise et l’école Granvelle au centre-ville ouvraient leur portes.
Et c’était il y a tout juste 5 ans, en 2003, tandis que le cinéma “Marché Beaux-Arts” accueillait ses premiers spectateurs, la rocade nord-ouest était mise en service, nous promettant de mieux rouler à l’entrée de Besançon, côté Valentin.

Que pensez-vous d’un petit flash back sur le dernier cinquantenaire de notre ville pour commencer cette année 2008. Rappelez-vous... pour ceux qui étaient nés... et découvrez pour les autres.
C’était il y a tout juste 50 ans, en 1958, le théâtre de Besançon victime d’un spectaculaire incendie voyait disparaître tout son décor intérieur conçu par Claude-Nicolas Ledoux, tandis que le CLA ouvrait ses portes.
C’était il y a tout juste 45 ans, en 1963, en février l’hiver mémorable permit aux amateurs de patiner sur le Doubs gelé, juste en face de la piscine du SNB, et en septembre Besançon profita de la cavalcade pour fêter son passage à 100000 habitants.
C’était il y a tout juste 40 ans, en 1968, en février, la brasserie Gangloff était détruite (lire à son sujet la note du 27 mai 2007) et en mai les manifestants investirent les rues comme ailleurs en France.
C’était il y a tout juste 35 ans, en 1973, l’affaire Lip faisait parler de Besançon dans tout le pays.
C’était il y a tout juste 30 ans, en 1978, Jean-Luc Lagarce, l’un des auteurs de théâtre les plus joués actuellement en France, fondait à Besançon, avec d’autres élèves du Conservatoire, sa première compagnie théâtrale “Le théâtre de la Roulotte”.
A suivre...

Mois après mois, tranquillement, sans faire de bruit, Besançon Info semble recueillir les suffrages de plus en plus de Bisontins d’ici et d’ailleurs. Certains sont fidèles à ce blog d’infos depuis sa création, d’autres l’ont récemment découvert. Certains viennent quotidiennement y faire une petite promenade, histoire de lire l’info du jour. D’autres s’y connectent épisodiquement ou par hasard. Certains postent des commentaires, d’autres non. Bref, chacun fait comme il veut et c’est tant mieux.
En ce 29 août 2007, Besançon Info souffle ses deux bougies et entre dans sa 3e année d’existence. Une nouvelle année qui apportera peut-être quelques surprises... pour encore mieux savoir ce qui se passe dans notre ville.

Il y a vraiment plein d’infos dans la lettre du Comité de Quartier de Battant que j’ai déjà mentionnée hier (lire la note du 3 août 2007). Un de ses articles rappelle que le 4 août 1907 était inaugurée la statue de Bouchot située dans le square éponyme en haut de la rue Battant. De quoi me faire penser que c’est aujourd’hui ou jamais, 100 ans après jour pour jour, que je dois vous en parler. Voici donc en quelques lignes tout ce que vous devez savoir à son sujet.
Natif du hameau de Gouille sur la commune de Beure près de Besançon, Henri Bouchot, conservateur du cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale à Paris, fut l’auteur de plusieurs ouvrages relatifs à la Franche-Comté. Aussi, dès son décès en 1906, la ville de Besançon décide-t-elle d’ériger dans un lieu public une statue lui rendant hommage. On pense d’abord à la promenade de l’Helvétie puis la place de la Porte de Battant que l’on transformerait alors en square est retenue. Financé par souscription, le buste est l’oeuvre du statuaire montbéliardais Armand Bloch, son collègue bisontin Georges Laethier sollicité au départ ayant refusé jugeant trop modique la somme proposée pour ce travail. Le 4 août 1907, reposant sur un haut piédestal orné d’une palme, le buste de bronze représentant Bouchot dans son costume d’académicien, sa légion d’honneur accrochée sur la poitrine, est inauguré en présence d’Aristide Briand alors ministre de l’Instruction Publique et venu à Besançon pour le congrès national de la ligue française de l’enseignement.

Les années passent.... jusqu’en 1941. Cette année là, comme presque toutes les statues de bronze de Besançon, le buste de Bouchot est fondu par les Allemands pour réutiliser ce précieux métal à des fins militaires. Juste avant qu’il ne disparaisse, la Ville en fait faire un moulage, lequel permet au sculpteur Saupique, gendre de Bouchot, d’en réaliser une copie en pierre qui sera inaugurée, quant à elle, le 26 mai 1946. C’est celle-ci que l’on peut voir actuellement encore au square Bouchot. Sur le piedestal se remarquent encore les points d'attache de la palme qui s'y trouvait jadis.

© Besançon Info: reproduction d'une carte postale de la statue initiale et vue actuelle.